Le fils de l’ursari est un album jeunesse à la fois dur et émouvant, mais non dénué d’humour cependant. A travers les yeux du jeune Ciprian, attachant personnage, on découvre la réalité des conditions de vie des Roms. Et l’évolution des personnages, les péripéties dans lesquels ils sont emmenés malgré eux bousculent nos préjugés sur les migrants et tout particulièrement la communauté Rom. Sans angélisme, l’album aborde aussi bien les vols, la mendicité organisée, mais aussi le déracinement, le racket, la peur d’être chassé.
On apprécie les jeux de langage, dans la bouche de Ciprian, provoqués par son français hésitant. Et on se laisse volontiers emmener par le suspens jusqu’au bout de l’histoire. Que va devenir Ciprian et sa famille ?
Le fils de l’Ursari de Xavier Laurent Petit, Cyrille Pomès et Isabelle Merlet, aux éditions Rue de Sèvres est sélectionné pour le Prix BD de l'Aube 2019.
Le fils de l'Ursari
De Xavier-Laurent Petit, Cyrille Pomès et Isabelle Merlet
Présentation de l'ouvrage 00'02'14"Le jeune Ciprian est le fils d’un montreur d’ours, d’un Ursari, comme on dit chez les Roms. La famille gagne un peu d'argent en mettant en scène des combats avec un ours apprivoisé, mais la vie n’est pas facile. Harcelés par la police, chassés par des habitants, Ciprian et sa famille doivent constamment changer d’endroits. Ils finissent par s’installer dans un bidonville, dans la banlieue parisienne. Le père devient ferraileur. La maman et la soeur mendient. Et Ciprian apprend à voler des portefeuilles pour apporter de l'argent à la famille. Car les mafieux qui les ont emmenés à Paris font augmenter leur dette chaque jour, et la menace est réelle sur chaque membre de la famille.
Mais un jour, Ciprian va découvrir un homme et une femme en train de jouer aux échecs dans le jardin du Luxembourg. Il les observe plusieurs jours de suite, avant que celle qu'il a baptisé Madame Baleine, le fasse sortir de sa cachette, et lui propose une partie. Elle découvre alors que Ciprian est surdoué…